La chute de Caïn en Genèse 4,1-16 : Le mal inévitable dans l’histoire primordiale
Études Théologiques et Religieuses. Bd. 98. H. 2. Montpellier: Association Études théologiques et religieuses 2023 S. 165 - 176
Erscheinungsjahr: 2023
ISBN/ISSN: 2272-9011
Publikationstyp: Zeitschriftenaufsatz
Doi/URN: https://doi.org/10.3917/etr.982.0165
Inhaltszusammenfassung
Michaela Bauks réfléchit sur le mal, un thème évoqué dans la Bible en meme temps que la création du monde. Le récit biblique dit de la chute en Gn 2-3 traite certes d’une quete ambivalente de la connaissance du bien et du mal mais ne parle pas encore de péché, ni meme de péché originel, comme cela est devenu un lieu commun depuis Augustin. En revanche, un terme hébreu pour péché, ḥaṭṭaṯ, n’apparait que dans le récit de Ca"in et Abel (Gn 4). Ce concept ne signifie ni une faute concrète, ni un ...Michaela Bauks réfléchit sur le mal, un thème évoqué dans la Bible en meme temps que la création du monde. Le récit biblique dit de la chute en Gn 2-3 traite certes d’une quete ambivalente de la connaissance du bien et du mal mais ne parle pas encore de péché, ni meme de péché originel, comme cela est devenu un lieu commun depuis Augustin. En revanche, un terme hébreu pour péché, ḥaṭṭaṯ, n’apparait que dans le récit de Ca"in et Abel (Gn 4). Ce concept ne signifie ni une faute concrète, ni un adversaire tel que le serpent ou le diable selon une conception dualiste, ni une attitude humaine. Le péché est plutot la perversion de l’ordre de la vie qui devrait etre orientée vers une justice connective. Il désigne une interférence dans l’ordre de la création et la conséquence de mauvais choix qui font échouer la cohabitation des humains. This article reflects on evil, a theme evoked in the Bible at the same time as the creation of the world. The biblical account of the fall in Gen 2-3 does indeed deal with an ambivalent quest for the knowledge of good and evil but does not yet speak of sin, nor even of original sin, as this has become a commonplace since Augustine. On the other hand, a Hebrew term for sin, ḥaṭṭaṯ, appears only in the account of Cain and Abel (Gen 4). This concept means neither a concrete fault, nor an adversary such as the serpent or the devil according to a dualistic conception, nor a human attitude. Sin is rather the perversion of the order of life which should be directed towards connective justice. It denotes interference in the order of creation and the consequence of bad choices that make the cohabitation of humans fail.» weiterlesen» einklappen